Étant blogueur voyageur passionné de sécurité urbaine, je parcours régulièrement la Belgique pour vous offrir une vision objective des réalités sécuritaires. Je constate que plusieurs cités belges figurent dans les classements européens des zones urbaines les plus dangereuses. L’indice Numbeo, référence en matière d’évaluation de la criminalité, place trois villes belges dans le top 25 européen des métropoles aux taux de criminalité les plus élevés. Je vous propose de décrypter cette situation préoccupante qui touche les quartiers sensibles et d’analyser les différentes problématiques : criminalité urbaine, trafic de stupéfiants et insécurité dans certaines zones spécifiques.
Charleroi : la métropole belge la plus exposée aux problèmes d’insécurité
Je me suis rendu à Charleroi, classée comme la 3ème ville la plus dangereuse d’Europe selon l’indice de criminalité Numbeo, avec un score préoccupant de 64,87 sur 100. Cette ancienne cité industrielle souffre d’une désindustrialisation massive ayant engendré chômage et précarité. Lors de mes visites, j’ai pu constater que la délinquance s’y manifeste principalement par des vols, agressions et trafics divers. Les autorités locales tentent de répondre à cette impuissance face aux problèmes sociaux par des programmes de revitalisation urbaine et de prévention.
Les secteurs à risque de Charleroi
Plusieurs quartiers concentrent particulièrement les problèmes de criminalité :
- La Ville-Basse et ses alentours, marqués par la précarité et les trafics
- Marchienne-au-Pont, confronté à d’importants défis sociaux et sécuritaires
- Dampremy, où les incivilités sont fréquemment signalées
- Le quartier de la gare, catalyseur de diverses formes de délinquance
Stratégies de prévention et interventions policières
Je remarque que la police de Charleroi a récemment intensifié sa présence dans les zones sensibles. Les tribunaux locaux sont submergés par les affaires liées aux stupéfiants et à la violence urbaine. La société civile s’organise également, avec des associations qui tentent d’apporter des solutions aux problèmes d’addiction et de santé mentale largement répandus dans les quartiers défavorisés.
Liège : défis sécuritaires d’une métropole wallonne
À Liège, 11ème ville européenne la plus dangereuse avec un indice de criminalité de 60,36, j’observe une situation complexe. Cette cité mosane combat activement le trafic de drogue qui gangrène certains quartiers. Lors de mes investigations, j’ai découvert que les autorités liégeoises ont mis en place un dispositif de caméras de surveillance dans les zones à risque pour tenter de juguler la criminalité.
Quartier | Principaux problèmes | Indice de risque (sur 10) |
---|---|---|
Outremeuse | Trafic de stupéfiants, violence nocturne | 7.5 |
Saint-Léonard | Criminalité diversifiée, problèmes sociaux | 8.2 |
Quartier de la gare | Vols, errance, addictions | 7.8 |
Initiatives de sécurisation urbaine
Le bourgmestre liégeois a récemment sollicité des moyens d’action supplémentaires auprès du gouvernement pour renforcer la présence policière. Je remarque que plusieurs associations locales développent des programmes d’accompagnement pour les personnes en situation d’addiction, facteur majeur d’insécurité dans la ville.
Bruxelles : tensions sécuritaires dans la capitale européenne
Avec mon expérience de capitale de la Belgique et siège des institutions européennes, Bruxelles (20ème ville la plus dangereuse d’Europe avec un indice de 54,49) présente une situation sécuritaire contrastée. J’y observe d’importantes disparités entre les communes aisées et les quartiers défavorisés. La criminalité s’y manifeste sous diverses formes, des agressions aux fusillades liées au trafic de drogue.
- Développement de réseaux criminels organisés autour des stupéfiants
- Tensions croissantes entre gangs rivaux dans certaines communes
- Problèmes de santé mentale non traités générant des situations de violence
- Manque de coordination entre les différentes zones de police
La gare de Bruxelles-Midi : épicentre des problématiques urbaines
J’ai passé plusieurs jours à observer la situation autour de la gare de Bruxelles-Midi, point névralgique emprunté quotidiennement par 50 000 personnes. Cette zone concentre des problèmes complexes de santé mentale, d’addictions et de violence. La saleté et l’errance y sont omniprésentes. En août 2023, j’ai assisté à une importante descente policière liée aux actes de délinquance et aux incivilités croissantes.
Les associations d’aide aux personnes en situation précaire subissent elles-mêmes les conséquences de cette escalade de violence. L’organisation Douche Flux, qui soutient les sans-abri, a dû suspendre temporairement ses activités suite à des attaques contre ses travailleurs. Cette situation illustre l’impuissance des structures sociales face à l’accumulation des problèmes.
Criminalité organisée et trafic de stupéfiants
Bruxelles et Anvers sont devenues des plaques tournantes du trafic de stupéfiants en Europe. Je constate une inquiétante multiplication des fusillades liées à la drogue dans la capitale et ses communes périphériques comme Forest, Schaerbeek ou Anderlecht. À Saint-Gilles, un homme de 23 ans a perdu la vie en février 2024, déclenchant une dizaine d’échanges de tirs dans les semaines suivantes.
Commune | Incidents liés au trafic (6 derniers mois) | Interventions policières |
---|---|---|
Anderlecht | 27 fusillades, 14 règlements de comptes | 2000 arrestations |
Saint-Gilles | 12 fusillades, 6 blessés graves | 750 interpellations |
Schaerbeek | 19 incidents violents liés aux stupéfiants | 1200 opérations ciblées |
- Les bourgmestres des communes concernées ont lancé un cri d’alarme dans une tribune publiée par Le Soir
- Le Premier ministre belge affirme que la lutte contre la mafia de la drogue est une « priorité absolue »
Face à cette situation préoccupante, je vous conseille la prudence lors de vos déplacements dans ces zones sensibles de Belgique, sans par contre céder à la paranoïa. La majorité des quartiers restent sûrs pour les voyageurs avertis.